Mes cher.e.s ami.e.s,
Vingt Vingt is in the air !
Je suis heureuse de franchir ce nouveau cap avec vous. Et pour savoir ce que j’allais nous souhaiter, je me suis rapprochée d’un vieil ami.

Un ami, ou plutôt, « un ouvrage, monumental et singulier, dixit Eliphas Levi, simple et fort, comme l’architecture des pyramides, durable par conséquent, comme elles ; livre qui résume toutes les sciences et dont les combinaisons infinies peuvent résoudre tous les problèmes ; livre qui parle en faisant penser ; inspirateur et régulateur de toutes les conceptions possibles : le chef d’œuvre peut-être de l’esprit humain, et à coup sûr, l’une des plus belles choses que nous ait laissées l’Antiquité ; clavicule universelle, véritable machine philosophique qui empêche l’esprit de s’égarer, tout en lui laissant son initiative et sa liberté ; ce sont les mathématiques appliquées à l’absolu, c’est l’alliance du positif à l’idéal, c’est une loterie de pensées toutes rigoureusement justes comme les nombres, c’est enfin peut-être ce que le génie humain a jamais conçu tout à la fois de plus simple et de plus grand ».

Avez-vous deviné de quoi Eliphas Levi nous parle ?
Aller, un indice supplémentaire, à travers les mots de Jodorowsky : « Il est possible qu’un groupe formé de sages des 3 croyances chrétienne, juive et musulmane, prévoyant une décadence de leurs religions, qui par soif de pouvoir, conduirait inévitablement à la haine entre sectes et à l’oubli de la tradition sacrée, se soit concerté pour déposer cette connaissance dans un humble jeu de cartes, ce qui équivaudrait à la préserver et à la dissimuler, afin qu’elle traverse les ténèbres de l’Histoire jusqu’à parvenir à un avenir lointain où des êtres d’un niveau de conscience élevée déchiffreraient son merveilleux message. »

 

Alors pour démarrer, je fais le voeu collectif que nous ayons atteint cet avenir lointain au niveau de conscience élevée. Et j’y crois.

Vous avez trouvé ?
Le tarot de Marseille.
Et cette année, le message c’est l’Arcane 20, deux fois ! pour si jamais on n’avait pas compris la première fois.

XX – Le Jugement

Que nous dit cet Arcane ?

Observons-le d’abord

Alors ? qu’est-ce que ça vous évoque ? que ressentez-vous en regardant cette image ?

Pour ma part, ce qui me vient c’est « Et la lumière fut ! ».

Voici l’interprétation que nous en donne Alexandre Jodorowski :

« Toutes les énergies du tarot se concentrent dans la carte du jugement. Après la réceptivité de la Lune et la nouvelle construction entreprise dans le Soleil, on assiste ici à la naissance d’une conscience, encadrée par un principe féminin à gauche et un principe masculin à droite. Cette émergence, appelée par l’ange et sa trompette, se présente à nous comme un désir irrésistible.

 Après un séjour dans les profondeurs de l’inconscient, après un travail qui peut avoir été effectué dans la douleur, en tout cas dans l’ombre, une nouvelle vie s’éveille, comme pour une naissance ou une résurrection. Tout ce qui est mort renaît. Tout ce qui est caché ou en gestation remonte à la surface et aspire à un monde supérieur. Ce qui est suggéré dans cet arcane, c’est qu’une force défiant la mort est à l’œuvre dans notre existence même : la conscience immatérielle et immortelle. Elle se manifeste sous la forme d’un appel impérieux à se vivre dans une nouvelle dimension. L’ange regarde de face, et sa trompette à la bouche, il symbolise l’annonce de cet éveil.

 Lorsqu’on tire cette carte, cela signifie que l’on est appelé. Des difficultés surviendront si, pour une raison ou pour une autre, on ne parvient pas à répondre à l’appel. Le sens de cet Arcane consiste à découvrir que tout être qui naît est absolument voulu par la divinité (ou par l’univers). Les difficultés que le consultant ressentira vis-à-vis de son désir de vivre, de sa vocation artistique ou professionnelle, sont autant de résistances à sa nature profonde. L’ange nous regarde, de face. Son action s’adresse à tou.te.s. Il nous rappelle, que faute de reconnaître notre désir profond qui suscite en nous la prise de conscience, nous sommes des morts vivants. »

 

Alors, pour ce cru à double zéro,  je vous souhaite d’entendre et de répondre aux appels qui seront les vôtres en 2020, dans tous les aspects de votre vie. De vous sentir vivre et exister, de faire, si cela vous appelle, les sauts dans le vide parfois nécessaires à toute évolution, en comprenant que la vie ne nous abandonne jamais, peut-être bien même pas dans la mort. Je vous souhaite des danses, des chants et des rires. Je vous souhaite de la profondeur dans vos relations aux autres et à vous-même.  Je vous souhaite la force de traverser les épreuves, et la conscience qui vous permettra de saisir le bonheur quotidien des p’tits plaisirs. Je vous souhaite une année belle en couleurs, en musiques et en parfums, riche en voyages, découvertes et rencontres.

Je nous souhaite du partage, de la transmission, de la compassion, de la solidarité, de l’amour, et de la concrétisation.

 

Pour ma part, je sens déjà un appel assez fort qui m’emmène du côté du moyen-âge.  Cet appel n’est pas nouveau, puisque j’ai déjà plongé au Moyen-âge en créant les visites olfactives de l’abbaye de Maubuisson. Mais il se fait plus pressant. Peut-être parce que j’ai la joie et la chance aujourd’hui de pouvoir parler du tarot de Marseille sans craindre d’être brûlée sur un bûcher. Ou peut-être parce que le chemin pour parvenir à me dévoiler aux yeux du monde et aux miens telle que je suis, a été long, truffé de peur, comme si j’étais encore au moyen-âge. Ou peut-être enfin, parce que cette liberté apparente a sa part d’illusion, dans un monde où le principe féminin a encore beaucoup de mal à trouver sa place, ou plutôt, à ce qu’on lui donne sa place.  Les méninges s’agitent, les idées fusent, et l’envie de créer émerge, irrésistiblement. L’appel se confirmera-t-il en 2020 ? Nous verrons bien !

 

 

 

Belle et merveilleuse année à tous !

With love

Pauline Dumail

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