Lilith Guégamian
“assis devant mon écran noir comme chaque jour
du bout des doigts je me promène
pendant des heures entières je cherche je ne sais quoi
j’oublie un peu que tu t’en vas
allongée sur le canapé comme chaque jour tu dors ou bien tu te reposes
je vais souvent te ragarder mais je ne peux pas
persuadé que tu t’en vas
doucement tu t’envoles
comme un soleil fatigué qui s’éteint
doucement
presque 50 ans d’une vie qu’on a partagée
qui a fait tout ce que je suis
on dit qu’il le faut bien oui mais
je ne sais pas comment faire pour vivre sans toi
je n’ai pas envie de te perdre
je ne me vois pas
en vieux monsieur tout esseulé
je n’aurais pas voulu que tu partes avant moi
mais je crois que je n’ai pas le choix
doucement tu t’en vas
comme un soleil fatigué
qui s’éteint
doucement
je me souviens de soirs de rires de soirs de fêtes
de ton regard qui me faisait tourner la tête
je jouais 3 accords de guitare pour que s’envole
c’était ta voix qui s’envolait alors
assis devant mon écran noir
depuis quelques jours je n’ai plus qu’une seule envie
rentrer ton nom sur ce clavier et regarder si on voit où tu es parti
doucement tu t’envoles comme un soleil radieux
qui va briller loin de moi
doucement tu t’envoles comme un soleil radieux qui va briller”