Ah bah oui, j’en connais qui vont me taper sur les doigts en me disant que cet article a un impact absolument nul sur mon référencement… et qu’il est beaucoup trop long….et d’autres qui vont me parler de cohérence par rapport à ce blog, ou plutôt d’incohérence. Mais puisque c’est sorti, après quelques mois d’ébullition, ben ça sert à quoi si je le garde pour moi ? alors voici mes réflexions sur « l’élévation de nos enfants ».

Les événements de Charlie Hebdo 7 janvier, nous ont montré que notre société est malade et que les fondations de notre République sont menacées. Je pense aux disparus et à leurs familles, ainsi qu’aux victimes de la Tunisie et du Kenya, et mon cœur se serre.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment un Amedy Coulibaly et deux frères Kouachi peuvent-ils devenir des instruments, des armes, vidés de leur raison, de leur pouvoir, et mus par la manipulation des obscurantismes et leur ego ? Et ce alors même qu’ils ont grandi au sein même de notre République ?

Plus jamais ça !

Si chaque être a sa propre histoire et ses propres blessures à guérir, notre société a toutefois les moyens d’enseigner à chacun de ses citoyens qu’il a un pouvoir, son pouvoir, celui de décider qui il est et pourquoi, et que nul n’est légitime pour le lui prendre. Nul n’est légitime pour lui imposer sa pensée, ni pour décider à sa place ce qui est bien ou mal pour lui. C’est cela la Liberté à mon sens. Et cela ne s’apprend pas comme une dictée ou comme l’alphabet. Cela se vit, ou cela meurt.

Ce n’est ni par les armes ni par la violence ni par le diktat que nous pourrons combattre ce fléau. Mais par l’apprentissage, « l’élévation » de nos enfants. Ne les laissons pas, ne les laissons plus faire d’eux leurs armes !

Ce mot « élévation » est le fruit d’une longue réflexion, que voici.

La sémantique est le reflet des fondements d’une pensée, d’un système, et ce système, nous n’avons pas d’autre choix que de le réformer si Liberté, Egalité , Fraternité et Laïcité ont du sens pour nous.

Et je pense que l’appellation « Education Nationale » n’est pas adéquate. Trouvons un autre nom à notre système, et transformons le mammouth en aigle royal, qui s’élève. Le mot éducation contient la notion de contrainte et de répression, l’idée que celui qui éduque détient la vérité et l’assène à ses disciples. N’est-ce pas ce que font les obscurantismes ?

Notre rôle en tant qu’adultes responsables est d’accompagner nos enfants, de leur donner les outils pour qu’ils puissent trouver eux-mêmes leur chemin, pas de leur imposer le chemin. Nous ne sommes là ni pour les éduquer, ni pour les élever, mais pour les aider à s’élever eux-mêmes, vers eux-mêmes, pour pouvoir ensuite s’élever vers les autres.

C’est à la fois simple et difficile, car il n’y a pas de méthode miracle pour enseigner le savoir-être. Cela implique que l’adulte ne se positionne pas au-dessus de l’enfant, mais comme une personne en apprentissage en partenariat avec les enfants qu’il aide à s’élever. C’est là toute la magie. Car un adulte qui accompagne un ou des enfants grandit avec eux, s’élève avec eux.

« On ne peut rien apprendre aux gens, on peut seulement les aider à découvrir qu’ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre » Galilée

Et le mot élève ? Si on le prenait comme un impératif actif plutôt qu’un nom passif ? élève toi, plutôt que « sois élève » ?

Je crois que l’enseignement est l’un des piliers fondamentaux que nous devons faire évoluer pour une amélioration de notre société. C’est loin d’être la seule piste de réflexion dans la problématique plus globale du vivre ensemble, mais c’est celle que j’ai choisie de creuser ici, qui vibre depuis quelques mois dans mes tripes, et qui avait besoin de se poser sur l’écran.

Il me semble donc impératif de réformer notre système d’enseignement, dans son fond et dans sa forme, et pour commencer, l’enseignement supérieur, celui qui forme nos enseignants. C’est une vraie rupture, car ceux qui arrivent sur ces bancs vont devoir comprendre que l’instruction qu’ils ont reçue n’est pas celle qu’il faudrait donner aux générations qui arrivent, et pour en arriver à cette prise de conscience, vont devoir faire écrouler bon nombre de leurs systèmes de croyances. Notamment les systèmes de punition et récompense. Ce ne sera pas une chose aisée, mais c’est possible !

Je ne crois pas à la théorie du complot qui dit que ceux qui ont le pouvoir ne souhaitent pas que le « peuple » pense trop et pense trop bien.

Je crois que nos politiques aimeraient sincèrement nous faire sortir du marasme économique dans lequel nous sommes embourbés.

Je crois que l’éducation nationale est à la base une grande et belle idéologie qui veut donner le même enseignement à chacun dans un esprit d’égalité des chances, mais qu’elle est enfermée dans de vieux schémas dont elle ne sait comment sortir. Toute rupture est douloureuse, car elle nous fait sortir de nos zones de confort. C’est pourquoi elle se produit quand nous n’avons pas le choix. Et nous n’avons pas le choix…

 Changer l’appellation Education Nationale fait partie de cette réforme. Action nécessaire à mon sens, mais bien entendu pas suffisante. Le développement qui suit va évoquer quatre points qui me semblent essentiels dans une nouvelle vision de l’enseignement visant à donner plus de pouvoir et d’autonomie à chacun : d’abord, les talents plutôt que les points faibles, ensuite, la structure du cerveau et une réflexion sur son développement dans son ensemble, puis comme déjà évoqué les systèmes de punition / récompense dans lesquels nous évoluons, et enfin, la joie comme moteur intrinsèque de la motivation.

Les Talents

 Les valeurs fondamentales qui pour moi mènent à notre socle républicain sont le  respect et l’écoute. Mais respect et Écoute de l’autre commencent par respect et écoute de soi. Faisons en sorte que nos enfants apprennent à se respecter et à s’écouter. Et pour cela, avant d’exiger d’eux qu’ils ne respectent et écoutent les autres, commençons par les respecter eux, et par les écouter. Et plutôt que de vouloir les lisser et en faire des clones, accueillons leurs différences et leurs talents comme la plus grande richesse de notre nation.

« Nous ne sommes pas une moyenne, mais une addition. (…) Nous sommes tous doués, c’est une certitude ! Mais on peut ne pas le savoir. Et qu’est-ce qu’une vie sans don, ou plutôt sans la conscience de son don ? Ou tu es dans « l’incall », autrement dit « l’appel intérieur », et tu te laisses porter par le flux, ou tu te jettes sur les solutions externes que la société propose, ou sur les modèles que l’on te donne à voir. C’est une vie qui manque de sens, vécue dans un sentiment diffus de mal-être, avec la tentation de s’engager dans des voies de substitution compensatoire. (…) Le don conscientisé et son exercice régulier ou intense nous amènent à rencontrer une part unique de nous-mêmes. C’est une vraie rencontre avec notre différence, avec notre unicité. (…)L’univers est bien fait, il sait nous faire reconnaître les moments où nous sommes en phase avec nous-mêmes. Se servir de ses dons en conscience, c’est accepter sa différence, la reconnaître, se reconnaitre. C’est une forme d’assertivité. » Chantal Desjardins et Patrick Visier, Nous avons tous des Dons

J’ai eu la chance il y a un an d’assister à un stage de développement personnel animé par Muriel Hermine, grande championne de natation synchronisée, plusieurs fois championne du monde, et elle nous expliqua avec des étoiles au fond des yeux combien le fait de travailler ses talents avait été la clé de sa réussite. Ses talents à elle étaient orientés sur l’artistique, et tant qu’elle les a travaillés, elle fut la meilleure. Puis un jour, elle décida de mettre le focus sur son point faible, la technique, et arrivée en compétition, elle se rendit compte qu’elle avait certes fait des progrès, mais que ses compétitrices dont c’était le domaine de prédilection aussi ! Ainsi, elle était loin d’être la meilleure en technique, et son niveau en artistique qu’elle avait beaucoup moins travaillé n’avait pas progressé autant qu’il aurait dû compte tenu de son potentiel.

 A imposer les choses et à vouloir faire rentrer la connaissance par la force, on se retrouve à lisser les individus, en leur demandant de travailler sur leurs points faibles plutôt que sur leurs talents. Et c’est ainsi que l’on fabrique des gens « moyens » partout,  ignorants d’eux-mêmes, et qu’on travaille les connaissances, c’est-à-dire, un seul de nos trois cerveaux.

Le Cerveau

« L’expression des émotions, des besoins fondamentaux, de l’autonomie, de la créativité sont les guides, les outils, pour créer le monde dont nous avons besoin. » Franck Nathié, Synergies dans les rapports humains

Nous avons trois cerveaux, le rationnel, l’émotionnel et le reptilien. Pourquoi ne travaillons-nous que le QI à l’école ? L’intelligence émotionnelle commence à être prise en compte dans les entreprises. Nous pouvons l’intégrer en amont de l’entreprise, dans  l’école.

« Dans les entreprises, une prise de conscience s’est faite quant aux ressources humaines sur l’existence d’autres formes d’intelligence que le seul QI. Ainsi le QE (quotient Emotionnel déterminant de l’intelligence émotionnelle) est apparu et occupe une place importante dans le cadre de la formation continue et dans l’évaluation des salariés. Désormais, on s’applique aussi à dépasser les seules compétences pour s’intéresser et prendre en compte les talents particuliers de chacun. Il reste beaucoup à faire, mais on avance !

En revanche, cette appréhension ne se trouve pas, ou peu, à l’école, là où tout commence et beaucoup se joue ! le QI reste le seul étalon en vigueur, avec les deux formes d’intelligence qu’il mesure : l’intelligence verbo-linguistique et surtout l’intelligence logico-mathématique. On sait pourtant aujourd’hui que la cognition, la relation au monde, repose aussi sur d’autres formes d’intelligence. (…) Au lieu d’ouvrir le champ des possibles, l’école le limite, le réduit, voire le ferme, puisqu’elle sollicite toujours les mêmes circuits neuronaux, les mêmes aires et le même hémisphère du cerveau.  (…) Nous ne sommes pas câblés de la même façon. Il y a des configurations très différentes d’une personne à l’autre. Elles affectent notre façon de percevoir le réel, de réfléchir et d’agir.

C’est d’autant plus vrai que l’on sait aujourd’hui que rien n’est figé, configuré une fois pour toutes. La neuroplasticité est une grande découverte des neurosciences. C’est la capacité surprenante et enthousiasmante en terme d’évolution possible, qu’a le cerveau d’évoluer et de se reconfigurer quand il est stimulé. (…) On trouve, par ordre d’entrée en scène, le cerveau reptilien, puis le cerveau limbique, celui des mammifères, et, arrivé en dernier, le néocortex. Soit de manière un peu caricaturale, les trois dimensions humaines, trois intelligences : corps / instinct QC (quotient corporel) ; cœur/affect (QE) ; cerveau/intellect (QI). (…) Au niveau des dons, ceux qui sont liés à l’empathie, à la sensibilité, relèveraient plus naturellement du cerveau limbique ; ceux liés à l’intuition, la clairvoyance, la créativité sont plutôt situés au niveau du néocortex, et plus particulièrement du cortex préfrontal. Indépendamment de ces trois zones, le cerveau comporte deux grands hémisphères, droit, gauche. Le cerveau droit est le lieu des sentiments et de l’imagination, de l’exploration et de l’innovation. Le cerveau gauche est celui de la raison et des méthodes, du savoir et du stockage des connaissances. Tout, en occident et dans la cartésienne France, privilégie un seul hémisphère, le gauche, maitre absolu et tout puissant, que nous utilisons majoritairement. Nous disposons donc pour la plupart d’entre nous d’un potentiel de développement, de complétude caché dans les arcanes de notre cerveau droit ; celui de l’intuition, de l’imagination, de la créativité, de l’empathie, de l’affect, et l’un de nos meilleurs alliés pour découvrir nos dons. » Chantal Desjardins et Patrick Visier, Nous avons tous des Dons

Punitions et récompenses

 On oblige nos enfants à rentrer dans des cases, dans des moules, par des systèmes de punition / récompense, et on les habitue ainsi à faire des choses qui sont imposées de l’extérieur, alors qu’elles seraient tellement mieux assimilées si elles venaient de l’intérieur.

 Plutôt que d’imposer des modes de fonctionnement et des enseignements, faisons en sorte que les individus de la communauté, en l’occurrence, les élèves d’un établissement les adoptent de leur propre chef.

Dominique de Taisne a fondé la première école maternelle Montessori en France il y a 20 ans.  Et elle m’a raconté qu’elle avait demandé à ses élèves de ne plus dire les mots de politesse avec la bouche, mais de les dire avec les yeux. Quoi de plus agaçant qu’un jeune enfant qui demande à boire ou autre chose sur un ton dictatorial, et quoi de plus inefficace que de demander à cet enfant le mot magique, un « s’il te plaît » prononcé dans les mêmes notes dictatoriales que le reste. En demandant à ses élèves de s’exprimer avec leur corps, elle leur faisait connecter la tête au coeur. Suite à cela, la violence et les incivilités diminuèrent de plus de 70% dans son établissement.

Ceci est un exemple, il n ‘existe ni formule magique ni méthode miracle.  C’est un état d’esprit.

Imposer les choses revient à retirer sa responsabilité à l’individu. L’obscurantisme n’est autre que la prise de pouvoir sur les individus, leur dictant ce qui est bien et ce qui est mal. Si chaque Homme avait intégré au fond de lui-même que la seule personne capable de savoir ce qui est bon pour elle, et celle qui peut le mieux prendre soin d’elle, est elle-même, l’obscurantisme n’existerait pas.

Les systèmes de punition / récompense entretiennent l’idée inconsciente que nous sommes dépendants des autres pour être comblés.

« Dans l’éducation, nous utilisons l’amour et les histoires plutôt que la punition et la récompense. Si un enfant fait quelque chose que nous pensons pouvoir devenir un problème ou être nuisible pour d’autres êtres, nous inventons une histoire où la même situation sera décrite. Ainsi, nous illustrerons les résultats finaux de ce comportement et les alternatives possibles. Les enfants aiment les histoires et apprendront le comportement approprié en s’amusant. Cela permet d’avoir un style de vie où nous évitons de punir nos enfants. Lorsqu’un adulte punit un enfant ou lui dit que ce qu’il fait est mal, l’enfant se sentira mal, il aura tendance à se renfermer et, plus tard, à se rebeller contre l’autorité. L’action juste porte en soi ses résultats et un bonheur correspondant. Si nous récompensons les enfants d’avoir fait ce qui est juste, ils auront une attitude erronée, celle d’agir pour obtenir une récompense. Provoquer le comportement approprié par la punition ou la récompense est une pédagogie dysfonctionnelle et sans avenir. Dans la tradition autochtone, nous voulons enseigner aux enfants à porter la loi dans le cœur, c’est-à-dire à trouver le comportement approprié naturellement en le faisant émerger de l’intérieur de l’être. La récompense et la punition sont des forces qui s’exercent de l’extérieur. Avec une approche centrée sur le cœur, les jeunes essayeront toujours de faire ce qui est juste sans crainte ou avidité. Cela formera leur esprit et ils deviendront des personnes responsables. » Aigle Bleu.

Il ne s’agit pas de supprimer tout cadre, mais de faire en sorte que chacun s’approprie le cadre en le comprenant comme de son intérêt, et au-delà de lui-même, de l’intérêt général.

Scientifiquement parlant, voici ce que nous livrent Pierre Franchomme, Roger Jollois et Daniel Penoël dans l’Aromathérapie Exactement : « la dernière notion essentielle inhérente au fonctionnement des systèmes vivants est celle des phénomènes de contrôle, d’intégration, et de régulation, pour leur adaptation au milieu environnant, et le maintien de leur milieu intérieur au sein de limites permettant la conservation de leur « information-structure », c’est-à-dire de leur vie »

Joie

La  joie ne doit pas être mise de côté au profit du but final.  Le moteur de la vie, c’est l’enthousiasme quand on se lève le matin !

« La joie émeut, source de motivation et de mouvement. Elle est une manifestation de ce qu’on appelle la motivation intrinsèque , cette énergie interne, infinie et durable, seule susceptible de générer une réelle évolution. Il est important de cultiver l’esprit de découverte, d’élargir ses domaines de connaissance pour avoir la meilleure base de données, la plus grande caisse de résonance possible et ne pas vivre d’informations de seconde main. (…) Rappelons une fois encore que la passion et la fluidité restent les plus grands indicateurs du don.»  Chantal Desjardins et Patrick Visier, Nous avons tous des Dons

C’est en jouant qu’on apprend le mieux ! Combien est-ce difficile d’apprendre l’alphabet par cœur, parce qu’il faut le faire pour avoir une bonne note, alors qu’il est tellement plus facile de l’apprendre par une chanson, parce qu’on a envie d’apprendre la chanson.

Difficile à appliquer dans un système qui nécessite un cadre et des normes, mais possible ; inspirons-nous des écoles Montessori, Steiner et autres, qui donnent un cadre très large, et un espace de liberté dans ce cadre qui permet à chacun des élèves d’être à l’écoute de ses envie, de ses émotions et de ses intuitions, tout en ayant la conscience de ce qu’il doit accomplir et / ou apprendre dans un laps de temps donné.

Conclusion

 Réformer notre système d’enseignement ne sera pas chose aisée, et l’équipe qui travaillera à cette réforme devra être pluri-disciplinaire : des personnes qui évoluent dans le système actuel et qui sont confrontées au quotidien à des problématiques qu’elles pourront soulever et partager, des experts en neurosciences sur le fonctionnement du cerveau humain en fonction des âges, des coachs spécialistes des relations humaines et de la fluidité des rapports, sont des exemples des compétences qui apporteraient une vison large et adaptée.

L’objectif étant que chacun, en conservant / retrouvant son pouvoir, prenne également la responsabilité de ses actions et pensées, à son propre niveau, au niveau du groupe humain dans lequel il évolue, et au niveau macro.

« Tous les grands préceptes philosophiques  (Amérindiens, Tibétains, Indiens, Soufis, Taoïstes…) s’accordent à dire que la souffrance et les déséquilibres sont tous liés à l’inconscience individualo-globale (manque de conscience tant de l’individu que du groupe). Qu’il faut des siècles pour perdre conscience mais quelques secondes pour la retrouver ! Que la conscience évolue depuis des millions d’années et qu’il n’y a que la prise de conscience individuelle qui puisse changer  le groupe (pas l’inverse, la solution ne peut venir du problème qui le crée!). C’est seulement quand la conscience individuelle peut s’éveiller, que la conscience globale peut  s’éveiller à son tour pour qu’il y ait un changement global. » Franck Nathié synergies dans les rapports humains

Si depuis le plus jeune âge, on apprenait à nos enfants à penser et à faire les choses pour ce qu’ils sont, personne ne pourrait leur imposer sa pensée.

Apprendre à chaque enfant à être plutôt qu’à faire ou à avoir.

 « Tout ce qui fait la vie de l’école – toutes les lois de la physique, la chimie, les mathématiques, la biologie, la découverte par les enfants avec des adultes – devrait servir à aligner complètement leur relation au monde et à eux-mêmes. » Chantal Desjardins et Patrick Visier, Nous avons tous des Dons

« A la question : quelle est la principale source d’énergie pour la planète Terre ? » une étudiante française préparant un doctorat en physique fut totalement incapable de donner cette évidente réponse : « le soleil ! » lors d’un séminaire donné à des étudiants de « bon niveau », aucun participant n’est capable de décrire les différentes formes d’énergie, et le conférencier est contraint de demander aux participants de frapper dans leurs mains pour leur faciliter la prise de conscience de la transformation de l’énergie mécanique en énergie calorifique. (…) l’enseignement est plus orienté vers l’obtention de têtes bien pleines que de têtes bien faites. Prendre du recul dans l’espace et dans le temps est un élément caractéristique de la démarche globale. Edgar Morin, Henti Laborit, Hubert Reeves, Jean-Marie Pelt, Joël de Rosnay, François Couplan, et tant d’autres, nous ont mis sur le chemin de cette transdisciplinarité indispensable aux progrès de la science » Pierre Franchomme, Roger Jollois et Daniel Penoël dans l’Aromathérapie Exactement.

(Très belle citation, je regrette juste que tous ses noms soient conjugués uniquement au masculin. Si on les conjuguait un peu au féminin ? vous m’aidez ?)

C’est ainsi que non seulement nous aurons dans nos rangs des hommes et des femmes libres, égaux et fraternels, qui ne sauront se laisser manipuler par quelque obscurantisme que ce soit, mais qui en plus apporteront à notre pays une abondance mue par des personnes qui choisissent leur vie en pleine conscience et dans la joie de faire ce qu’ils aiment. Et cela diminuerait certainement de façon drastique ce que l’on appelle la crise de la quarantaine, où de nombreuses personnes réalisent que ce qu’elles font dans la vie n’est pas en phase avec ce qu’elles sont.

Pauline Dumail

 

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